Depuis le 1er janvier 2019, on dénombre 85 femmes tuées ou assassinées par leur conjoint (ou ex conjoint), soit un décès tous les 2 jours.

Face à ce terrible constat et sous la pressions des associations, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité homme/femme a annoncé la tenue d’un Grenelle des violences conjugales pour le 3 septembre… C’est vrai ça, ce n’est pas comme s’il y avait urgence à réagir, attendons la rentrée !

Mais ce qui me fait écrire ce billet aujourd’hui n’est pas cela. C’est une réflexion lue hier sur Facebook. Elle expliquait qu’au vu du nombre d’habitants en France actuellement (66.99 millions d’habitants), ces morts représentaient bien peu et que donc c’était quasi un non événement.

Là, mon sang n’a fait qu’un tour.

• Comment peut-on trouver négligeables des morts causées par une violence gratuite et stupide ?
• Comment peut-on trouver négligeable la non-réactivité des pouvoirs publics ?
• Comment peut-on trouver négligeables les manquements caractérisés des forces de l’ordre et de la justice, dans bien des cas ?

Au final, cette personne penserait-elle la même chose s’il s’agissait de meurtres et d’assassinats d’hommes ? Ou si demain, sa femme, sa fille, ou toute autre femme de son entourage proche venait à subir ce sort-là ?

Chacune des ces morts est inacceptable et tout doit être mis en oeuvre pour que ces horreurs s’arrêtent, ou à défaut régressent. On ne peut laisser massacrer impunément celles qui représentent quand même la moitié de l’humanité !