Dea Milk est le pseudo d’une femme brésilienne, reconvertie dans l’illustration érotique. Depuis 5 ans, elle vit sa passion du dessin en partageant des illustrations de vulves, souvent sous forme

Dea Milk est le pseudo d’une femme brésilienne, reconvertie dans l’illustration érotique. Depuis 5 ans, elle vit sa passion du dessin en partageant des illustrations de vulves, souvent sous forme allégorique. A l’image du Brésil, son univers foisonne de couleurs, la nature y est omniprésente, ainsi qu’un sens de l’humour évident. Interview avec une illustratrice qui souhaite valoriser l’énergie créatrice de la sexualité.

Qui se cache derrière le pseudo Dea Milk ?

Je m’appelle Andrea Terra Valle, j’ai 47 ans, je suis mariée depuis 27 ans, et “mère” de 5 chats ! Je suis Brésilienne d’Uberaba, dans l’Etat du Minas Gerais. J’aime la musique, les chats et bien manger.


Selfie d’Andrea Terra Valle

Comment s’est faite votre rencontre avec l’univers artistique ?

J’aime dessiner depuis toute petite. J’ai passé 20 ans sans dessiner pour privilégier ma carrière professionnelle de pharmacienne, jusqu’à ce qu’un jour je fasse une introspection et réalise que ce que je recherchais ne se trouvait plus dans ma profession, mais dans l’art. Ainsi Dea Milk est née en 2014 !

Vos dessins montrent des vulves sous différentes formes, souvent allégoriques et des pénis. Quels messages essayez-vous de faire passer via vos dessins érotiques ?

Je souhaite transmettre un message de diversité, de beauté, d’amour et de respect envers les différents choix.


Dessin de vulve de Dea Milk ©

Votre univers est très coloré, en rapport avec la nature. C’est important pour vous cette connexion entre le corps sexuel, la Terre et un monde de couleurs ?

J’aime dire que mon art est un art érotique psychédélique, avec des couleurs qui impulsent un sentiment de liberté et de force.

La Nature est présente dans ma collection “Nature Féminine”, où il y a une rencontre avec ma sensation la plus intime d’être une Déesse, une Femme donneuse de vie, pleine de lumière chaque fois que je me sens envahie de plaisir !


Dea Milk ©

Comment est-ce perçu d’être une artiste érotique au Brésil ?

Je ne sais toujours pas ce que cela fait d’être une artiste érotique au Brésil. Ce qui m’importe est le regard de ceux qui voient le travail. Je suis un flux d’idées qui aboutit à de l’art sur papier, avec pour proposition d’être heureux-se ! De jouir.


Dessin de Dea Milk ©

Jouir de la vie, des amours, des plaisirs, des choix et de la douleur qui sert d’apprentissage. Mon art accompagne une autonomisation non seulement féminine, mais aussi une autonomisation en tant qu’être humain responsable de ses choix.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Dans le quotidien, la musique, la nature et mes questionnements.

Quel est le plus dur et le plus facile pour vous dans cette activité ?

Le plus facile pour moi est de dessiner, de mettre sur papier d’une manière ludique et érotique ce à quoi je suis en train de penser. Le plus difficile est de vendre mon art.


“Hot Dick” de Dea Milk ©

Un sort est jeté, vous ne pouvez garder qu’un seul de vos dessins. Lequel choisissez-vous et pourquoi ?

Le dessin que je choisis s’appelle “My Pussy é o poder” (“Ma chatte est le pouvoir” en français, NDLR). Ce dessin fut inspiré par une musique du groupe de funk “Gaiola das Popozudas” (le “funk” est un style de musique populaire au Brésil, né dans les favelas de Rio de Janeiro, NDLR). Je reflète ce pouvoir dans ses formes les plus diverses : amour, pouvoir, plaisir, respect.


“My pussy é o poder” de Dea Milk ©

Si votre sexualité était une oeuvre d’art, comment la nommeriez-vous ?

En orbite, car l’orbite est la trajectoire qu’un corps parcourt autour de l’autre sous l’influence d’une force.

Des projets à venir ?

Mon nouveau projet se focalise sur les mots :
Pénis – Vagin
Zizi – Zézette
Queue – Chatte
Bite – Minou
Je souhaite explorer de l’organe à l’orgasme.

Retrouvez tous ses dessins érotiques sur son compte Instagram @DeaMilk.