Notre sexothérapeute, Frédérique Hédon, apporte sa réponse.

Avant de vous répondre, laissez-moi vous féliciter, Géraldine, pour vos connaissances dans ce domaine.

Je vais essayer de vous donner toutes les informations que

Notre sexothérapeute, Frédérique Hédon, apporte sa réponse.

Avant de vous répondre, laissez-moi vous féliciter, Géraldine, pour vos connaissances dans ce domaine.

Je vais essayer de vous donner toutes les informations que vous souhaitez, mais vous allez voir que ce n’est pas toujours simple. Soyons clairs, le seul moyen de ne prendre aucun risque est celui que vous avez imaginé, à savoir l’utilisation du préservatif pour toute pratique sexuelle, y compris pour celles qu’on appelle buccogénitales.

Voyons maintenant ce qui peut se passer si ce n’est pas le cas, et ma réponse s’adresse également à tous ceux et celles qui nous écrivent régulièrement en s’interrogeant sur les possibles modes de contamination (Jean de Lyon, Annick de Rennes, Éric de Vendée, Hervé de l’Oise, et les autres). Mais vous devez savoir qu’il n’est pas aisé de répondre car tous les scientifiques n’ont pas le même point de vue.

La transmission du virus par la salive dans le cadre des rapports buccogénitaux n’a jamais été prouvée de façon certaine, mais le risque n’a jamais été écarté de façon certaine non plus. En pratique, cela signifie que le risque de transmission du SIDA par la fellation ou le cunnilingus est minime, mais qu’il n’est pas impossible. Dans l’état actuel des connaissances, on ne peut donc pas le considérer comme nul. Seul le baiser ne présente aucun risque sauf si vous mordez votre partenaire jusqu’au sang (certains le font).

Pour le reste, dans la mesure où le virus est potentiellement présent dans le sperme et le sang, le risque augmente dans le cas d’une fellation avec éjaculationdans la bouche, d’un cunnilingus au moment des règles et même d’un anulingus puisque l’anus saigne assez facilement. Rien n’empêche, par exemple, le virus de se transmettre par le biais d’une petite coupure invisible dans la bouche (surtout pour les nerveux qui se mordent régulièrement l’intérieur des lèvres !).

Concernant le second volet de votre question, vous avez tout à fait raison puisqu’un test négatif n’a de valeur que si la personne qui le présente n’a eu aucun rapport sexuel non protégé durant les trois mois précédents. Seulement, voilà, comment en être sûr à 100 % ? En conséquence, il me semble préférable d’utiliser le préservatif surtout dans un contexte échangiste.

Pour les cunnilingus, on peut se protéger en utilisant une digue dentaire (carré souple de latex vendu en pharmacie) ou à défaut, un préservatif fendu en deux que l’on étale sur la vulve avant de lécher, sucer ou pénétrer sa partenaire avec la langue. Pas très sexy, mais efficace.

Pour toute autre question sur ce thème, n’hésitez pas à appelez les équipes de Sida Info Service au 0800 840 800. L’appel est gratuit et reste anonyme. De plus, leurs connaissances en matière de SIDA et de prophylaxie sont pointues et réactualisées au jour le jour.

(Photo à la une : Getty Images)

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