« Quand on ne peut plus voir l’avenir, il faut simplement faire de son mieux » C’est en lisant la Reine des Neiges II à ma fille que je suis tombée sur cette phrase. Elle a sonné comme une maxime, une pensée fort juste, arrivant à point nommé, dans ce contexte de confinement.

En temps normal, nos vies étaient rythmées et cadrées autour de moments prévus et/ou prévisibles, voir répétitifs. La routine n’avait pas bonne presse, on cherchait à s’en évader. Tout semblait dit. Mais voilà, maintenant qu’un rythme fortement ralenti, dominé par l’incertitude et la difficulté à se projeter dans l’avenir, nous est imposé, on en viendrait presque à la regretter cette routine.

Coronavirus, ce mot est prononcé, écrit, partagé un nombre incalculable de fois. Il est sur toutes les lèvres, dans tous les esprits, dans tous les médias. Il a une ampleur surréaliste. Il nous touche personnellement et collectivement, malheureusement dans la chair et dans le sang.

Au quotidien, le risque de contamination nous oblige à changer radicalement nos comportements et à adapter notre manière de communiquer, créer et garder du lien.

Le confinement, lui, nous amène à interroger et réinventer nos habitudes de vie : ce que nous consommons, comment nous le consommons, comment nous travaillons, comment nous nous divertissons.

Pour survivre, nous n’avons pas d’autre choix que nous adapter.

Survivre est une chose. S’en sortir en est une autre. Nous avons tous un défi de taille à relever : apprendre à gérer cette denrée habituellement si rare, le temps. On peut prendre son mal en patience, attendre que le temps passe et s’en sortir indemnes (tout simplement). On peut aussi choisir de profiter de ce temps, autant que possible, pour soi et pour les autres et en sortir grandis (potentiellement).

Et le jour d’après ?

Quand les mesures de confinement seront abrogées, que retiendrons nous ?

Quand les portes de nos vies seront à nouveau grandes ouvertes, que ferons nous ?

La dynamique de changement que nous sommes en train de vivre va t-elle continuer de ricocher ?

Quel(s) changement(s), petit(s) ou grand(s), allons nous impulser le jour d’après ?