Pffiou qu’est-c’qu’il a fait chaud ! C’est bien beau de s’expatrier dehors, mais avec cette chaleur, c’est pas l’top mouâ j’vous l’dis. Même en s’mettant à l’ombre, ça cogne. Hier soir, il a fait tout nuit d’bonne heure. L’ciel était moche, mais moche… Ça grondait si tant qu’Môman voulait qu’je rentre. J’ai pas voulu, et j’ai bien fait car Pôpa est allé monter l’manger des poules et j’ai pu aller avec lui. Y’avait longtemps qu’on n’était pas allé s’prom’ner les deux, d’puis que l’Breton il est arrivé… Mais j’suis pas montée avec lui jusqu’au d’ssus, j’voulais quand même lui montrer qu’j’étais pas contente. J’lai abandonné en bas d’la côte. Mais du coup c’est mouâ qui m’suis faite avoir parc’que j’l’ai pas vu r’descendre. Il a dû rev’nir m’chercher.
J’suis pas rentrée à la maison pour autant, j’me suis installée sur le toit d’la voiture du jeune déplumé, dédaigneusement. Il faisait encore bon, chaud et sec. C’est cette nuit qu’ça s’est gâté. Il a plu, mais plu… Et mouâ j’étais dehors, comme une andouille. Y’a des cas d’force majeure où on doit savoir mettre sa fierté d’côté. C’matin, j’suis donc rentrée, puis r’sortie. À un moment, j’étais du côté extérieur du grillage de la porte, et Persil Plat était d’l’autre côté. J’ai grogné un peu, pour la forme. J’aurais bien voulu qu’Pôpa r’vienne s’promener avec mouâ, mais il avait aut’chose à faire. L’est pas drôle mouâ j’vous l’dis. Pis j’étais tel’ment si tant fatiguée qu’j’ai abdiqué : j’suis rentrée et me suis effondrée sur l’lit du jeune déplumé qu’est pas là. J’dors d’un œil, tout en surveillant l’Breton qui fait l’andouille dans l’couloir. Mais il s’arrête jamais c’bestiaux-là ! Et que j’cours, et que j’saute. Rien qu’à l’voir, y m’fatigue encore plus.
Hier, Môman m’avait donné une pâtée. Mais c’était encore une où y’avait des pouahs d’dans. J’ai mangé la sauce, et laissé l’reste pour qu’les parfums s’développent. Ben d’vinez quoi ? Hier soir, l’moricaud il avait tout bouloté, même les pouahs… Il avait juste laissé trois boulettes et un pouah, l’salopiaud. Du coup, j’ai mangé c’qui restait, pour lui montrer qu’c’était pas à lui. J’ai r’craché quand même la peau du pouah, faut pas déconner non plus hein. Z’ont aucun goût ces Bretons, ils mangent des pouahs… J’savais bien qu’ils étaient pas comme nous ! Franchement, faut être barbare pour aimer ça, c’est pas possible autrement.
Sinon, y’a pa grand-chose de neuf. Enfin, faut dire aussi qu’être dehors, ça aide pas à suivre l’actualité ! Y’s’passe rien, à part qu’il y des menaces de généraliser le masque à museau partout. Il est d’jà obligatoire dans tous les lieux fermés, ben y’parlent d’le rendre aussi obligatoire dans les rues, sur les places, sur les plages… D’dans, j’comprends un peu l’utilité, mais dehors ? Franchement, j’vois chez nous, il passe pas grand’monde dans not’rue. Faudrait s’masquer ? Ça n’tient pas d’bout, même pas assis d’ailleurs… D’ailleurs, y’a des méd’cins qu’ont dit que dehors, ça servait à rien. Ah si, ça sert à c’que les masques y s’vendent pissétout. Z’allez voir qu’un d’ces jours, ils vont dire qu’il faut qu’les bêtes en portent aussi au rythme où ça va. Ça m’étonnerait pas plus qu’ça !
Nos sinistres sont en vacances et l’Cron aussi. Lui, il profite d’sa piscine à Brégançon – c’est la maison d’campagne des présidents y paraît. Est-qu’il le porte d’ailleurs, l’masque à museau ? On n’sait pas. Toute façon on saura bien quand y r’viendront tous de vacances. S’ils ont pas d’trace blanche sur l’museau, c’est qu’ils en ont pas mis et pissétout. Où alors, c’est qu’ils auront forcé sur l’fond d’teint pour camoufler leur forfait, c’qui r’vient au même avec en plus l’intention d’dissimuler.
Bon, j’suis pas si tant en forme qu’ça. Faut pas croire, dehors on dort pas si bien qu’ça. Y’a l’lit du jeune déplumé qui m’attend, j’vais aller piquer un bon p’tit roupillon. À bientôt pour d’autres zaventures.
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