Ben voilà, l’Breton il est arrivé lundi soir. J’savais bien qu’ça s’tramait dans mon dos c’t’histoire-là. Entre les doudous, les jouets et patin coufin, j’avais compris. J’étais même pas là quand il a été livré, z’ont profité que j’me prom’nais ces sournois.
Quand j’suis r’venue, j’ai rien vu. Mais j’ai sentu et c’était pas l’arôme délicieux d’une souris, mais celui perfide d’un félin étranger, noir de surcroît. On m’la fait pas à mouâ. Pis j’ai entendu. Ça grattait en haut !
Il n’a pas osé s’montrer le pleutre. Par sécurité, et parc’que j’voulais rien qu’il n’arrive à mon Pôpa, j’l’ai collé toute la nuit, des fois qu’l’autre aurait voulu lui faire du mal. On n’sait jamais c’qui peut s’passer dans la caboche d’un chat comme ça, mouâ j’vous l’dis. Le lend’main, j’l’ai vu de mes yeux vu l’noiraud. Épais comme un sandwich SNCF il est. Par contre, il est plus si tant haut qu’mouâ. C’est un truc bizarre, j’vous l’dis. Ses oreilles sont toutes longues en plus. C’est à s’demander si c’est vraiment un chat, à moins qu’les Bretons aient tous des grandes zoreilles et des grandes pattes, allez savoir… Il a voulu s’approcher mais là, j’ai fait chriiiiiiiiiiiiiii en me hérissant, du coup il a fait demi-tour et a remonté les escaliers à la vitesse de l’éclair. Môman m’a disputée, du coup j’suis partie bouder dehors. C’est quand même terrible d’voir ça. En plus, elle veut même pas que j’mange ses croquettes, sous prétexte qu’elles sont pour les chatons et que je suis déjà assez grasse comme ça. Mouâ, m’traiter de grasse… Quelle honte ! C’est pas parc’que j’ai trois ans et qu’j’ai une silhouette épanouie qu’j’ai plus l’droit à un p’tit plaisir quand même.
Pour son deuxième jour ici, en me levant j’ai vu qu’il avait osé occire une souris qui m’était destinée par nature… Mes deux pattes l’ont trouvée sur le parquet en descendant. L’avait même pas mangée ! Comment on peut gâcher la nourriture ainsi, j’vous l’demande ? Ah… Vous croyez qu’c’était une offrande ? Ben c’est encore pire, il essaie d’acheter l’amour de MES zhumains à mouâ que j’ai. Ça n’a pas d’nom pareille forfaiture. C’est d’la corruption caractérisée mouâ j’dis et pissétout. Jamais je n’commettrais pareille infâmie. Ils osent tout ces étrangers, y s’conduisent ici comme s’ils étaient chez eux.
Ah, on m’dit dans l’oreillette que Parsifal est chez lui… Z’êtes sûrs ? Parc’que pour mouâ, il est chez MOUÂ. Alors il va se plier à mes us et mes coutumes et s’il aime pas, il quitte mon CHEZ MOUÂ. La maison de Nikita, on l’aime ou on la quitte mouâ j’dis. Qui a osé m’appeler Nikita le Pen ? J’ai entendu hein… C’est pas parc’que mouâ aussi j’ai un Pôpa borgne que j’permettrai qu’on m’compare à c’qu’est pas comparable, nan mais alors quoi… J’ai rien à voir avec c’t’engeance. Si j’entends encore ça, j’écris à Dupi-Morreton qu’on m’calomnie sur les réseaux sociaux, ça traînera pas.
Nikita bafouée, Nikita calomniée, mais Nikita lavée de tous soupçons, c’est mouâ qui vous l’dis. Tiens, vous m’avez blessée avec vos bassesses. J’vais bouder dehors piss’que c’est ça. Je ne vous salue pas, vous ne le méritez pas. Adieu, monde cruel !
Nikita
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