Osez le candaulisme, par Ève de Candaulie aux éditions La Musardine.
Est-ce que j’ai vraiment laissé passer le mois de janvier sans souhaiter la bonne année sur ce blog ? Il semblerait bien que oui. Heureusement, le début d’année est riche. On commence par la parution, à la Musardine, d’un nouvel opus dans la collection de guide Osez.
Chaki : Chouette, un nouveau guide ! Écrit par une copine en plus !
Miss Kat : Oui, Chaki : tu es déjà venu te faire gratter l’oreille sur ses jolis genoux.
Chaki : Bon, ce Osez, tu nous en parles ?
Miss Kat : un ouvrage qui fait sortir le candaulisme de ce statut de « pratique à la mode » qu’il a acquis depuis quelques années. Très bien documenté, avec des témoignages variés et drôles, et une autrice qu’on ne présente plus.
Présentation : Jouir à deux dans le partage : mode d’emploi
Ces dernières années, de nombreux articles sont parus sur le candaulisme, » la pratique sexuelle dont tout le monde parle » (Elle). Hommes ou femmes, les candaulistes éprouvent du plaisir lorsque leur partenaire a des rapports sexuels avec quelqu’un d’autre, en leur présence ou non, avec leur participation ou pas, et parfois avec une touche de BDSM. Ce guide pratique permet de repenser la jalousie avec malice, donne des pistes pour enclencher les premières initiatives et discussions au sein du couple, et se mettre en quête du ou des bons partenaires de jeux. Il révèle également les clés du succès d’un bon scénario candauliste. Alors : oserez-vous ?
Les questions de Chaki
Chaki : Bonjour jolie Eve.
Accepter son inclination pour une ou plusieurs paraphilies, c’est s’assumer vis à vis de soi et dans le cas du candaulisme, vis à vis de celui ou celle qui partage son quotidien. Le candaulisme est une pratique qui nécessite une grande l’écoute de son désir et de celui de l’autre. Je comprends l’importance du dialogue pour commencer ce jeu. Dans un couple comme le tien, qui pratique le candaulisme depuis plus de 15 ans, le dialogue a-t-il toujours une place fondamentale ? En quoi consiste-t-il ?
Eve : Avec mon mari, on ne passe pas notre temps à parler, mais on peut parler de tout sans besoin de mettre un masque, de faire attention à nos mots. On peut chacun être authentique, fragile, plein de fantasmes, de désirs. On a rien à se prouver l’un l’autre. Avant même de pratiquer le candaulisme, avec mon mari nous nous racontions beaucoup d’histoires pour nous faire jouir, susurrées à l’oreille pendant que l’un de nous deux se masturbait. Nous aimons encore beaucoup parler d’art déviant régulièrement. Plus que le dialogue au sens large, c’est la liberté d’expression et l’écoute active qui sont des facteurs clés de réussite pour nous. Et puis on essaye d’éviter les non-dits au quotidien.
Chaki : J’aime beaucoup ta manière d’expliquer comment ton chéri et toi avez choisi d’explorer votre sexualité ensemble en conciliant vos désirs. A titre personnel, t’es tu déjà « censurée » durant un jeu pour « protéger » ton partenaire ? (Je suis presque sûre que non. Mais je voudrais que tu nous expliques pourquoi)
Ève : C’est étrange effectivement de parler de censure dans des relations intimes. Souvent, c’est plutôt moi-même qui me censure en n’exprimant pas tous mes désirs. En ne verbalisant que ce qui me semble politiquement correct ou acceptable. Je n’ai jamais ressenti le besoin de protéger mon mari dans la mesure où nous nous aimons et que nous sommes bienveillants, à l’écoute dans le cadre de jeux sexuels aussi extrêmes puissent-ils être. Nous ne mettons pas nos vies en jeu, en cela nous nous protégeons mutuellement
Chaki : J’ai appris grâce à toi que candaulisme et BDSM pouvait être liés. Chez un couple dont l’un des deux est candaulisme, utilise-t-on le principe du safe word ? Dans ce cas est-ce que tout s’arrête ?
Ève : Beaucoup de personnes font du candaulisme sans le savoir (un lecteur m’a fait une référence à Monsieur Jourdain récemment). Et beaucoup de personnes font du BDSM sans le savoir, juste avec une énorme envie d’être excitée, plus que de vouloir jouir. Le cuckolding est la branche du candaulisme qui se base sur des jeux BDSM d’humiliation, de soumission, de dévirilisation, de port de cage de chasteté, de jeux de sperme, etc. Quand c’est moi qui suis soumise, mon safe word c’est « stop ». Quand c’est mon mari qui est sous ma domination ou celle d’un amant, il n’a jamais eu besoin de safe word ou n’a jamais arrêté le jeu pour l’instant, parce que je pense qu’il aimerait que nous allions bien plus loin que ce que nous pratiquons aujourd’hui
Chaki : Miss Kat a raté là soirée Divine Alcôve (tssss !) Peux-tu nous dire quand sera ta prochaine dédicace ? (Mes moustaches ont capté le 14 février…)
Ève : Oui, je serais en dédicaces le 14 février à la librairie La Musardine, rue du chemin vert à Paris, à partir de 19h avec Octavie Delvaux qui présentera son dernier roman « Punir d’aimer ». Je serai également le 23 février à la Divine Alcôve à Paris en soirée (réservations au 0671712171). Et d’autres dates à venir qui seront annoncées dans l’agenda.
Chaki : Merci pour tes réponses et tes grattouilles, talentueuse autrice ! 




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